La Naturopathie considère la santé comme un état global en perpétuel mouvement qui s'équilibre entre tous les aspects de l’homme, physiologique, psychique, émotionnel, énergétique et environnemental. Chacun et chacune est unique et a une adaptation au monde qui lui est propre. Nous vivons dans un environnement qui nous influence et nous y répondons avec la force vitale qui nous caractérise. La naturopathie se donne pour mission de soutenir et de renforcer cette force vitale en partant du potentiel d'auto-régénération intrinsèque à l'individu.
Le Naturopathe est un éducateur de santé qui se place dans la prévention, l’accompagnement et le respect des traitements en cours s’il y en a. Il n'est pas médecin. Au cours d'une consultation, il interroge longuement la personne sur plusieurs axes comme l'état physique et émotionnel, la relation à l'environnement social et professionnel, le sommeil, les modes d'élimination, les désirs, les besoins, et donne ensuite des conseils personnalisés avec des outils naturels de santé.
La consultation de naturopathie est un bilan de vitalité complet au cours duquel sont proposés des outils naturels et non chimiques. Les conseils du Naturopathe se déclinent selon 3 axes : l’hygiène de vie et la gestion des émotions, la nutrition et les régulateurs de terrain. Ils visent à accompagner chacun et chacune vers plus d'autonomie dans sa relation à sa santé globale, et à impulser le corps dans ses forces de régénération.
La première consultation dure entre 1h30 et 2h. Je questionne longuement la personne, de la naissance à aujourd'hui afin de comprendre comment elle fonctionne, comment elle s'adapte à sa vie familiale, professionnelle, affective, environnementale. Ce long questionnement aide à cerner ce dont a besoin chacun et chacune pour maintenir ou retrouver une énergie vitale suffisante et garder ainsi le cap d'une bonne vitalité.
La deuxième consultation et les suivantes durent 1h et permettent le suivi de la réforme mise en place, l'ajustement des conseils et l'approfondissement par le patient de la prise de conscience de son fonctionnement pour aller vers plus d’autonomie dans la prise en main de sa santé.
Pierre Valentin Marchesseau
Hippocrate, appelé aussi Hippocrate de Cos ou Hippocrate le Grand, est né vers 460 avant J. C. et mort vers 370 avant J. C. Il est considéré comme le père de la médecine en ce sens qu'il a fait de cet art une profession à part entière. Jusque là toute maladie n'était que force surnaturelle ou divine. Il va rompre avec ces croyances en offrant des théories très précises, d'après lesquelles sont élaborés de grands principes. Le « Corpus Hippocratique » est un recueil d'une soixantaine d'ouvrages dans lesquels nombre de préceptes déontologiques y sont inscrits. Parmi ceux là, cinq ont largement inspiré les courants hygiénistes et naturopathiques.
Les tempéraments hippocratiques. L'étude clinique des symptômes de ses patients, lui a montré que pour un même déséquilibre, les manifestations symptomatiques étaient différentes selon les gens. Ils avaient des caractères, des « humeurs », des comportements différents. Le terme « humeur » vient du latin « humor » qui signifie tout substance liquide qui se trouve dans un organisme. Cette observation l'a menée à élaborer cette grille de lecture. Les Tempéraments Hippocratiques sont un outil de connaissance de l’individu. Ils renseignent sur les comportements émotionnels et physiologiques. À chaque tempérament est associé un élément et une étape de la vie : au lymphatique, l’eau et l’enfance, au sanguin, l’adolescence et l’air, au bilieux le feu et l’adulte, au nerveux, la terre et la vieillesse. Et chacun de nous a également un tempérament dominant, le reconnaître permet de s'adapter plus facilement à son environnement et aux événements de la vie. Le déséquilibre dans nos corps et nos cœurs peut venir parfois d'un tempérament vécu en excès ou au contraire pas assez exprimé.
Entre Hippocrate et les Hygiénistes, précurseurs du concept de naturopathie, des siècles sont passés et le concept de l'homme comme faisant partie d'un tout et en lien avec son environnement s'est perdu. Les hygiénistes vont renouer avec cette tradition hippocratique et considérer l'homme dans sa globalité. Le mouvement hygiéniste est une révolution globale à tous les niveaux : en architecture, en médecine, en urbanisme. Il s'agit de redonner de la valeur à l'environnement qui nous entoure, à l'air respiré, à la nourriture, à l'eau, à la propreté, et à l'individu. Dans ce contexte naissent les principes d'hygiène vitale. Ils furent énoncés en 1820 par les médecins tels que Isaac Jennings, Sylvester Graham, Russel Trall, Georges Taylor, et au XXème siècle par le docteur Hubert Shelton.
La naturopathie a vu le jour au sein du courant hygiéniste à la fin du XIXe siècle aux États-Unis. Le courant hygiéniste compte uniquement sur la capacité d'auto-guérison du corps et n'utilise aucun remède même naturel pour la guérison. Ses outils sont l'alimentation, l'eau avec la technique des bains, l'air et l'oxygénation naturelle, les exercices physiques, la lumière, le soleil, le repos, le jeûne et la mono-diète. Le courant naturopathique, reprend tous ces concepts en ajoutant l'utilisation des plantes et des complément alimentaires, vitamines et minéraux.